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les tribulations de LillyBellule et Khan
1 juin 2011

Etape 5 - Timisoara (R) - vidin (BG) - 300 km

01 juin - Etape 5 : Timisoara (Roumanie) - Vidin (Bulgarie) - 300 km

Chek-out à 8H00. Pendant que Philippe s’occupe des sacs à recharger sur les motos, je règle la note à l’accueil. Les cartes postales en Roumanie ne s’achètent que dans les postes. L’hôtel n’en a pas. L’hôtesse m’indique la poste toute proche, à moins de 300 mètres. En sortant de l’hôtel un taxi me propose ses services. Je lui explique que Mon taxi m’attend déjà en lui montrant les motos. Il s’en suit une conversation très sympathique avec le chauffeur. Il parle quelques mots de français et connait Paris. D’où venons nous, ou allons nous, une fois encore, les cartes sur nos caisses sont un bon moyen d’échanger avec la population. Avant le dernier salut il nous indique la poste avec un itinéraire un peu différent… il faut tourner à gauche après l’hôtel de France c’est sur la place au bout. Ok. Nous suivons les indications du taxi, trouvons l’hôtel de France sur une petite place, il est 8H30, un bâtiment au fond étale déjà une queue d’une dizaine de personnes. Un écriteau indique l’ouverture à 9H00. Je me glisse dans la file, et Philippe reste près des motos. Faire la queue en Roumanie c’est une évidence dans nos esprits français.

Enfin à 9H00 les portes s’ouvrent. Malgré la tristesse extérieure du bâtiment, l’intérieur est récent, moderne et très lumineux. Il y a des guichets fermés par des vitres percées d’hygiaphone, mais également des bureaux ouverts où les clients sont assis face aux employées. Un petit espace sofa est même là pour faire patienter les clients. Une employée s’approche de moi je 'exprime en anglais : « I want to buy some postcards with stamps to send in France » elle m’invite à m’asseoir dans l’un des sofas en attendant qu’un guichet se libère. 5 minutes plus tard, une autre employée m’invite à l’un des bureaux. Je reprends mes explications. Et me propose 2 tarifs différents. Elle semble parfaitement comprendre mon anglais et me répond en cherchant son vocabulaire, même si les mots qu’elle utilise ne sont pas ceux que j’aurai utilisés je trouve que ces phrases sont cohérentes
« il y a deux prix, il y a un temps plus long et un temps plus court. » logique, nous aussi on a tarif lent et tarif normal….
Combien en voulez vous ? 15 j’ai besoin de 15 postcards, une carte postale de roumanie pour toute la famille, c’est original comme carte de vacances.
Je demande donc « le plus de temps » inutile de faire partir en express des cartes postales.
Je peux choisir mes cartes ? je peux les voir.
A ce moment mon interlocutrice m’avoue parler Français : « désirez vous poursuivre en Français cela sera plus facile pour moi »
Alléluia !! je redemande à choisir les cartes et lui reprécise vouloir aussi les timbres pour expédier vers la France. Oui oui dit elle, je vais les chercher. Elle revient quelques minutes plus tard me faire le décompte de ce que je lui dois. La somme me parait astronomique, j’ai du me tromper sur la quantité : 15 cartes avec 15 timbres pour la France ?? oui oui. Je sors les billets roumains et aligne la somme sur le bureau. Elle prend les billets et disparait dans les bureaux derrière. Elle revient ensuite avec les 15 cartes………………. Téléphone !!!!!!!
J’ai perdu 45 minutes sur notre planning de la journée pour acheter des cartes postales roumaines dans une agence « téléphone » je réclame le remboursement des cartes, l’employée s’excuse de ne pas avoir compris ma demande, comprend maintenant qu’il s’agit d’envoi de cartes postales.
Je ressors dépitée de la boutique je vois maintenant l’enseigne lumineuse « Vodafone » au dessus de la devanture, me dirige vers les motos et Philippe qui a trouvé le temps bien long.
On enfourche nos motos et on fuit bien vite vers notre itinéraire pour récupérer notre retard.
Nous abandonnons l’idée d’envoyer des cartes postales de Roumanie. Tant pis pour les fils rouges....




Les paysages roumains basculent de la civilisation des villes grises aux villages très pauvres constitués de maisons très colorées. On ne compte plus les charrettes tirées par des chevaux. 


Chaque village traversé nous apporte des contacts avec les habitants. 







Nous avons même l'impression lors de la dernière traversée que l'ensemble des habitants installés sur leur banc devant leur maison nous saluent de la main avec des visages souriants.

Première panne : la 650 cale sur la route à proximité d'un troupeau de 100 brebis qui décident devant nous de traverser la route en compagnie des bergers. Gros stress pendant que Philippe pousse et que la 650 accepte de repartir. Philippe en profite pour échanger quelques mots avec les bergers, Et nous n'avons pas l’idée de croquer cet instant hors du temps avec une photo.

Avant d’entrer sur la partie de l’itinéraire au bord du Danube, nous nous sommes arrêtés dans une petite surface de type ‘lidl ‘ pour faire nos emplettes de déjeuner. Les produits sont radicalement différents de nos habitudes de consommation. Adieu jambon sous cellophane remplacé par des énormes saucisses type Knaki ressemblant à de la mortadelle. Notre pain français n’est pas monnaie courante, ceux sont plutôt des petites brioches sucrées. Il y a quand même des tomates, des pommes, et l’eau en bouteille est une eau pétillante. La touriste en blouson de moto fait incongrue dans la queue de la superette et se fait bousculer avant d’être devant la caissière dédaigneuse. Devant moi une famille avec un caddie plein se presse vers la sortie pour charger la galerie de la R12. La totalité du caddie en vrac est installé sur le toit. Curieux folklore la façon d’aller faire les courses en roumanie.





Nous reprenons notre parcours et profitons d’un petit dégagement sur le bas côté de la route au bord du Danube, pour nous poser pour déjeuner de nos petits pains, saucisses et tomates.











Nous sommes vite doublés par la R12 de la superette roulant à tombeau ouvert soulevant des tourbillons de poussière au passage. Le Danube a maintenant une largeur incroyable si on la compare à la dimension constatée lors de notre première rencontre en Allemagne.






Nous avons suivi son cours pendant 150 km dans les méandres du fleuve jusqu'aux portes de fer. Le revêtement est un enfer : travaux, route en très mauvais état, plus de bitume, des gravillons, des milliards de trous, la route est un gruyère. 





Certains passages ressemblent à de la tôle ondulée. Et dans ce paysage somptueux, nous traversons des cités industrielles abandonnées complètement désertes à proximité de logements délabrés qui sont pour certains encore habités.

au hasard de la traversée d'un village, une petite poste a pêine visible attire mon attention. demi-tour, entrée dans la poste, qui ressemble plus à une épicerie qu'à une poste, achat des 3 dernières cartes disponibles avec les timbres qui vont bien, écriture du petit mot timbrage et postage : fil rouge sur le fil du rasoir accompli en moins de 5 minutes chrono.... (bougonnement supplémentaire pour les 3/4 d'heure perdues ce matin)

Le passage de la douane est intéressant : le premier douanier regarde nos passeports et nous prie de nous presser pour prendre notre billet pour le ferry, le bateau est à quai. Juste le temps de prendre la photo pendant que l'un paye le billet, l'attaque du chien en règle quand Philippe redémarre, le douanier s'occupant du chien pendant que je traverse le port.


La traversée du Danube a duré moins de 20 minutes : le ferry transporte plusieurs semi-remorques ainsi que des voitures attelées de remorques. Sur chaque remorque est installé une voiture remplie de pièces détachées de voitures pneus, enjoliveurs, batteries…













nous entrons en Bulgarie accueillis par un deuxième douanier, qui nous salue par "Comment allez vous et bon voyage" puis nous laisse passer; Philippe s'engage alors entre les camions stationnés pensant que les formalités sont derrière nous, puis en passant devant une guérite, un 3ème douanier sort en levant les bras. C'est sous un regard noir que nous sortons une troisième fois nos passeports pour nous acquittant des taxes locales.



Nous sommes maintenant en Bulgarie. L'hôtel est à moins de 15 minutes de la douane. Une très belle demeure ancienne restaurée, des bains turcs ont été transformés en magnifique hôtel. 






Après une bonne douche, nous parcourons les abords de l'hôtel, parc, petit château,

rive du Danube, fête locale et rue piétonne. 





Puis nous nous attablons au restaurant de l'hôtel où nous commandons des plats "spécialité locale" 350 km de route, 




près de 10 heures assis sur les motos. La nuit devrait être réparatrice.


 

 

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Commentaires
B
Je n'arrive pas à savoir où vous êtes exactement, j'ai bien reçu la carte.<br /> <br /> Gros bisous Evelyne.
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B
c'est très bien, prenez soin de vous.<br /> <br /> Evelyne.
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J
Je regarde votre parcours après 3 jours d'interruption et c'est vraiment sympa de lire tous les commentaires de Laurence. J'ai un peu l'impression d'y être ! J'espère que cette fois-ci mon message va passer. Bisous
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M
bah alors papa tu fais le rebelle aux douanes!
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C
Petites pensées pour vous en ce début de pont de l'ascension. <br /> Votre périple à l'air fantastique.<br /> Dans l'attente de la suite de vos aventures.<br /> <br /> Amusez vous bien.<br /> Bisous <br /> Carole
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