page 12 - Déjà vers l'ouest gorème egirdir
Pour la première fois depuis 12 jours nous prenons la direction de l’ouest.
Le soleil nous caresse l’échine plutôt que de nous éblouir. La route entre la cappadoce et le lac d’egirdir passe sur la célèbre route des caravansérails : orsin hani, sultanameht, zazadin…
Seulement nous sommes encore en plein émerveillement de notre journée cappadocienne, et nous suivons machinalement les indications du GPS. Qui a gentiment calculé la route la plus « roulante » entre nos deux étapes. Après Konia, le GPS nous fait remonter sur la route à grande circulation plutôt que les petites routes sinueuses traversant les villages signes de vie des caravansérails.
Il est bien trop tard quand nous nous apercevons de notre erreur de cap et nous sommes suffisamment fatigués pour ne pas vouloir faire demi tour et nous faire 100 km supplémentaires pour éviter cette grande route. Entre le lac d’egirdir et celui de …. La route semble très récente. A tel point que les 15 derniers kilomètres avant notre étape, la route n’a pas encore été finalisée… nous arrivons au col et là, la route est terminée ! nous n’avons pas d’autre choix que d’emprunter la déviation pas encore asphaltée.
Après plusieurs hésitations, plusieurs prises de renseignements et confirmation de ces mêmes renseignements, la piste serait telle pendant 10 km. Pas de doute, il faut s’élancer. Je suis dans un état de fatigue me laissant 2 possibilités soit accepter de prendre cette piste, soit faire demi-tour, mais pour combien de kilomètres supplémentaires, et pour quel type de route ? je me décide enfin à suivre Philippe dans ce chemin de terre, parfaitement stable et sans piège. Le seul hic c’est la distance, mais je l’ai tenu. Et au final entre l’erreur de cap de la journée et le « plaisir de la piste » même si certains caravansérails ont encore gardé leur secret, et bien la journée fut excellente. Le Garmin est possédé : Evelyne : sort de cette boite on t’a identifié…
Une fois la piste passée, nous trouvons des boissons fraiches dans une station service. Ayant la nécessité de me dégourdir les jambes, je pars faire un petit tour armé de mon appareil photo. En m’approchant d’un noyer pour l’immortaliser, une vielle dame apparait, elle me salut, et me fait signe de la suivre. Je ne peux refuser son hospitalité. Je reviens à la station sans photo : les mains pleines de fruits et un cœur au bord de l’émotion intense de cette femme, m’ayant serrée sur son coeur
Repérage des lieux, un hôtel ne veut pas de nous, nous atterrirons dans une pension un peu bruyante, avec un serveur futur voyageur… très sympathique.