J24 - Rouler en Sibérie : Miction impossible
Avec le premier plein d'essence de la journée il nous faut dépenser un maximum de tenges. Philippe fait également le plein en barres chocolatées (son carburant indispensable). C'est au moment de repartir de la station que la jolie demoiselle à la caisse sort nous offrir une plaquette de chocolat du pays ! et nous en profitons pour lui offrir une petite fiole de parfum en remerciement.
Le Kazakhstan nous abandonnera sous la pluie : Frontière déserte à notre arrivée. Sortie du territoire en 40 minutes et entrée en Russie en moins de 20 minutes. Pourtant derrière nous une file d'attente se sera formée. Les douaniers semblaient plus intéressés par notre parcours affiché sur les caisses qu'à nos divers documents administratifs
La Sibérie nous accueille avec ses 14°C (brrr) sous un soleil jouant à cache cache avec les nuages, qui d'ailleurs prendront plaisir à nous saucer dès que nous aurons séché de la précédente averse à l'aide des bourrasques de vent nous inclinant dès qu'un passage s'ouvre dans les bordures boisées.
Petit couplet pour mes fidèles lectrices : Quand je roule une grande partie de la journée, il arrive bien naturellement un besoin à satisfaire rapidement. Pisser par 35° dans la steppe demande un coup d'œil précis pour repérer l'endroit où il te sera possible de baisser culotte. Rien ne peut arrêter le regard d'un camionneur perché à 2 mètres au dessus du sol, alors le moindre buisson est réquisitionné. Mais sur certaines journées nous n'en avons pas croisé. Alors imaginez bien le bonheur de rouler sur une route qui est bordée d'arbres et de buissons touffus. Même avec ses 14° et les combines de pluie tu l’aimes la Sibérie juste pour ce petit détail et bien non je te promets qu’il est plus plaisant d’accomplir cette miction risquant de croiser le regard des camionneurs kazakh plutôt que d’avoir à affronter les centaines de moustiques tigre qui se régalent d’avance de la jolie peau de bébé que tu leur présentes innocemment. Et bien le résultat fut le même qu’au Kazakhstan parce que je suis revenue sur la route avec encore le pantalon de pluie aux genoux ! Les tigres essayaient d’entamer une brèche dans la toile épaisse de mon pantalon de moto !
L'asphalte régulier nous permettra de rallier notre destination du jour avant 17H30.
Nous choisissons un hôtel typique (nous affectionnons particulièrement les hôtels d'états sur la photo le batiment en ciment derriere l'architecture moderne du musée) celui-ci a été rénové et fait place maintenant à un établissement luxueux mais la structure soviètique est toujours là. Le parking public ne sera pas celui ou dormiront nos bestioles. On nous propose gentiment d'aller les déposer devant la cabine de gardiennage du bâtiment sur le parking des employés de l'hôtel. Elles dorment donc à moins de 2 mètres des yeux de la sécurité de l'hôtel.
Demain grosse étape au profit de s'alléger au maximum sur l'étape suivante. Nous avons plein de choses à voir dans 48H à Kazan !