La perle de Sibérie

l'un des points d'orgue de ce voyage est le lac Baïkal. 

Le lac le plus ancien sur terre, le plus profond, la plus grande réserve d'eau douce de la planète. 

En fonction des conditions météo et des pistes praticables ou non, nous dormirons sur l'ile d'Olkon. 

On décolle de bonne heure..... ho sous la pluie.... y'avait longtemps......

la route est bonne, et est entièrement recouverte sur les 230 km avant le Ferry reliant l'Ile. Les températures monteront jusque 20° sur les 50 derniers kilomêtres. les autres seront effectués sous la pluie et dans le brouillard avec une température avoisinant les 12°. 

Nous sommes en terre chamanique et de nombreux lieux de cultes sont visibles depuis la route. beaucoup de totem recouverts de rubans de souhait et de drapeaux prières flottent au vent. 

la végétation passe des forêts de melezes, sapins, bouleaux au mont pelé recouvert d'un gazon vert anglais sur certains flancs des montagnes. des élevages de bétail en liberté gambadent autour de champs cultivés protégés par d'épaisses palissades de bois. Le bois, principale ressource du coin, le nombre de scieries en tout genre jallonent notre route. fabrication de chalet en bois à l'aide de rondins taillés, débit d'arbres en planche, ou vente de bois de chauffage. 

et puis enfin, un dernier col et nous basculons sur une vallée ouverte avec comme horizon la perle de la Sibérie, le lac mythique enfin à la portée de nos yeux. L'instant est magique devant une telle immensité. 

La température va perdre plus de 10° sur les derniers 500 mètres. Le lac a une telle inertie avec cette masse colossale d'eau, que le climat en est modifié sur les abords de son rivage.

On grimpe direct sur le ferry qui nous fait de grands signes pour nous hater. Et nous indique l'endroit où nous devons stationner nos motos. Une fois désamarré, nous ressentons fortement la houle et le vent glacial de l'endroit. Je mitraille à tout va pour fixer les souvenirs et rapidement je dois lacher mon appareil pour maintenir lilly sur sa bequille solidement. La houle grossit et lilly bascule par dessus sa bequille. Pas de bobo le top case a freiné sa chute en venant s'appuyer contre le flanc babord.

Sur le quai de l'autre côté, c'est la piste en sable directement après les plaques métalliques du ferry.  Nous rencontrerons 3 coréens qui ont mis 4 heures pour faire les 40 km de sable jusqu'à la ville la plus proche et devant leurs explications de toutes les chutes qu'ils ont vécu nous avons préféré revenir dormir à Irkutsk. Les pistes Oui mais pas à n'importe quel prix et mon rêve étant de voir le Baikal je suis comblée. Nous pouvons maintenant continuer notre voyage vers la prochaine destination. Nous lesterons de nos bras musclés chacune de nos montures pour ne pas risquer de casser quelque chose dans une chute malencontreuse lors du ferry retour en compagnie des coréens.