J15 – encore une journée de golgoth
départ de notre hotel à aralsk pour une découverte des fonds marins de la mer d'Aral
Notre 1ere idée était de trouver le cimetière des bateaux - 60 km de piste à travers le fond de la mer d’Aral à marée basse, et repérer un endroit pour bivouaquer.
La piste est déserte : nous croisons quelques troupeaux de chevaux, de chameaux aussi quelques vaches et nous traversons le sanctuaire des aigles.
2 guidonnages conséquents (merci à mon coach d'avoir su me protiguer les bons conseils au moment opportun pour que je rétablisse une trajectoire rectiligne, et merci lillybellule d’être si docilement rentrer dans le rang) nous ont fait renoncer au 2/3 pour mon manque de compétence et le temps mis pour parcourir les premiers 40 km trop ambitieux pour reprendre la route le lendemain pour 450 bornes de l’étape suivante.
Comme il est de bonne heure et que les informations glanées lors de la préparation sur l’état de la route de l’étape suivante sont de bonne augure, nous décidons d’enquiller sur Qyzylorda. Nous avons bien fait car moins d’une heure plus tard nous sommes poursuivis par une énorme formation orageuse dont le point d’orgue se trouve sur ce qui reste de la mer d’Aral ! le bivouac aurait été bien arrosé.
Un peu ralenti dans notre avancée par des paparazzis embusqués dans leur voiture bleu et blanche qui nous font admirer une magnifique photo de nous à 116 km/h pour 70 ! Nous sommes sauvés par une petite tour Eiffel et une application mobile refusant de traduire le kazakh en français. Le policier capitule et clame bien fort : Philippe, Good bye…
Notre route passera au pied du site de lancement russe « Baikonour » d’énormes antennes paraboliques tournées vers le ciel, la cité entourée de miradors et aucune indication. Le site se veut discret.
350 km de belles routes plus tard… nous voici dans un chantier de réfection complète de la chaussée. Les pistes parallèles sont mises en circulation avec les camions avançant roue à roue dans les champs de mines, soulevant des tempêtes de poussière, les voitures des autochtones qui elles n’ont pas peur de casser leurs véhicules, doublent à tombeau ouvert les routiers ralentis, et nous au milieu de cette circulation passant trous et bosses, banc de sable alternant avec mare de boue, gravier et cailloux de ballast. Une étape de Titan ne nous permettant pas non plus de faire halte pour bivouaquer, la zone de travaux se situant dans une zone extrêmement marécageuse.
Nous arriverons à destination à 21H30 avec la nuit. Départ le matin à 8H30 représentant donc plus de 12 heures de roulage, 3 guidonnages, 1 chute (sans gravité aucune) 550 km au total dont près de 200 km en Off road ! La journée se termine par un hôtel ou nous avons dû forcer la main pour nous ouvrir une chambre d’où nous avons commandé bière et assiette garnie pour rassasier 2 gargantuas. L'hotel se nomme Nomad Hotel ! un bon endroit digne de l'image que nous voulions donner à notre voyage.
Une fois le diner avalé, il nous a fallut encore bouger les motos parce que la sécurité ne pouvait contenir les nombreux curieux tournant autour des dondons. Quelle journée !